Communiqué de presse

Maison Soustraire – Un habitat en diminution

Un projet expérimental de Mathilde Pellé

Cuillère la preuve par 1/3, Mathilde Pellé, 2017 - Collection au Grand-Hornu.Cuillère la preuve par 1/3, Mathilde Pellé, 2017 - Collection du CID au Grand-Hornu.
Catégorie : Communiqué de presse
Publié le : 19 Oct 2020
Maison Soustraire s'appuie sur l'hypothèse d'une réalité toute proche dans laquelle la baisse des moyens matériels transformerait nos environnements domestiques et les objets qui les composent. Cette possibilité nous pousse à questionner les restes et les traces que produirait un mode de vie actuel. Cette expérimentation, au coeur du territoire stéphanois, est un préambule de la prochaine Biennale Internationale Design Saint-Étienne et de sa thématique « Bifurcations ». Pour explorer et se questionner sur nos façons de vivre, d'habiter, de consommer...


Un projet de recherche

Réalisé au sein du Deep Design Lab - Pôle Recherche de la Cité du design, et co-produit par l'École Urbaine de Lyon - Études urbaines anthropocènes, le projet expérimental Maison Soustraire a lieu du 19 octobre au 13 décembre 2020 au coeur du territoire stéphanois. La designer Mathilde Pellé vivra pendant deux mois dans un appartement mis à disposition par l'Établissement Public d'Aménagement de Saint-Étienne (EPASE). Pendant ces 8 semaines, la matière des objets présents dans son lieu de vie sera amenée à être soustraite progressivement, ce qui entraînera une reconfiguration continue de l'espace, des objets eux-mêmes et des usages. En présence d'un tiers de matière restante, elle cherchera les limites matérielles des objets, des usages et testera les formes successives de fonctionnalité de son habitat.

La designer dessinera et mettra elle-même en oeuvre les soustractions. Un atelier sera installé sur place et Mathilde Pellé pourra aussi se tourner vers des entreprises ou des artisans stéphanois spécialisés.


Les citoyens invités à participer

L'arbitrage des soustractions (quels objets sont diminués ?) sera dirigé par des citoyens qui pourront soumettre leurs choix sur le site internet soustraire.fr via un formulaire. Semaine après semaine, face à la liste d'objets présents dans l'espace domestique, il leur faudra répondre à la question « De quoi l'habitante peut-elle se passer ? », mais aussi questionner leur propre habitat « Chez vous, de quoi avez-vous le plus besoin ? ». Les objets sont au nombre de 112, la soustraction de 2/3 de matière s'appliquera à 14 d'entre eux chaque semaine.

5 visites publiques : tous les quinze jours, Maison Soustraire ouvre sa porte au public. En présence de la designer habitante, Mathilde Pellé, le public accède au lieu de vie expérimental et observe son évolution.


Un dispositif expérimental ouvert

La maison investie est un laboratoire pluridisciplinaire, qui produira des objets ainsi que de la matière théorique et documentaire. En précipitant la ruine d'un habitat et en agissant de façon liée sur la matière, les formes et les usages, l'expérimentation cherche à mettre en évidence les ruissellements qui existent entre les objets, l'habitat et nos ressources. Des actions et études spécifiques de chercheurs viendront compléter l'approche de la designer et former une analyse complète de l'expérimentation. Une restitution de l'expérimentation sera proposée au public de la XIIe Biennale Internationale Design Saint-Étienne du 28 avril au 22 août 2021.


À propos de Mathilde Pellé :

Designer indépendante, porteuse du projet Maison Soustraire. En parallèle d'une activité de production de formes (objets, lieux...), Mathilde Pellé développe depuis 2016 Soustraire, un projet de recherche qui s'intéresse aux actions soustractives appliquées à la matière, aux objets et aux usages. Ce travail lui permet de poser assidûment cette question : « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que moins ? ».Elle collabore depuis fin 2019 avec le Deep Design Lab du Pôle Recherche de la Cité du design, à Saint-Étienne.


Chercheurs, étudiants et artistes associés :

  • Jérémy Cheval, architecte et chercheur à l'École Urbaine de Lyon (E.U.L) ;
  • Étudiants du Master 1 Géographies Numériques (GéoNum) - Université Lyon 2, Université Jean Monnet SaintÉtienne & ENS Lyon - dirigé par Thierry Joliveau, professeur de géographie, avec Clémentine Périnaud, A.T.E.R.en Géographie-Aménagement ;
  • Étudiants du Master Design de la transition - École Européenne Supérieure d'Art de Bretagne (EESAB Brest) - dirigé par Xavier Moulin, designer, et Morwena Novion, théoricienne du design ;
  • Jean-Marc Di Trocchio, psychologue clinicien, et Jean-Baptiste Desveaux, docteur en psychologie.

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